Évoquer la question de l’argent est longtemps resté tabou, d’autant qu’il existe de très fortes disparités de prétentions salariales selon le secteur et le niveau du poste à pourvoir. Certes le salaire est un élément de comparaison entre les candidatures mais il n’est pas le principal sujet de l’entretien.
DÉFINIR LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION AVANT DE PUBLIER L’OFFRE D’EMPLOI
Lors de la définition de la fourchette de rémunération, il convient tout d’abord de tenir compte du marché mais également du niveau d’expérience requis pour le poste et bien sûr du secteur d’activité. Pour cela, le bon réflexe est par exemple de regarder les offres concurrentes sur les jobboards.
Ensuite, le salaire doit être en cohérence avec ceux pratiqués dans l’entreprise. Une bonne référence doit-être la convention collective, des grilles de salaires ou encore les rémunérations d’autres salariés de l’entreprise sur des fonctions équivalentes. Ceci afin de garantir une équité entre les collaborateurs. Être au point sur la rémunération vous permettra donc de l’aborder plus sereinement lors de l’entretien d’embauche.
PRENDRE NOTE DES PRÉTENTIONS SALARIALES SANS COMMENTER
Généralement, la fourchette de rémunération est mentionnée dans l’offre d’emploi ou bien évoquée par téléphone lors de l’entretien de présélection. Bien que ce sujet soit traditionnellement abordé de nouveau en fin d’entretien, il faut parfois s’attendre à ce qu’il arrive prématurément, en particulier avec les candidats les plus jeunes. Il faut interroger le candidat sur ses prétentions salariales, sur la composition de sa rémunération actuelle (fixe, variables, avantages en nature, épargne salariale…).
Notez les chiffres sans les commenter afin d’éviter de suggérer que vous êtes déjà en phase de prise de décision au risque de le décevoir si elle s’avère négative ou de trahir votre enthousiasme si vous décidez d’aller plus loin.
NE PAS NÉGOCIER NI FAIRE DE PROPOSITION À CHAUD
Si le candidat vous intéresse en termes d’expérience, de compétences, de savoir-être, faites-lui une proposition après l’entretien en tenant compte du timing dont vous disposez. C’est-à-dire la date prévue de l’embauche et de disponibilité du candidat sur le marché. Un bon réflexe à adopter est de lui demander son délai de préavis (s’il est déjà en poste) et sa progression dans ses recherches (autres propositions en cours).
Cette proposition doit détailler le salaire fixe et sur combien de mois il se décompose, le variable et son mode de calcul et autres avantages et bonus. Une proposition claire permet une base solide de négociations, qui démarrent à réception de l’offre par le candidat.
